Comment gérer les affectations des personnels

Les erreurs les plus courantes en matière de planification des affectations

Absence de planification à long termes

La capacité à planifier les heures de travail et leur fiabilité est absolument essentielle, en particulier dans le cadre du travail posté. En effet, si vous attendez de vos employés qu'ils travaillent régulièrement au-delà du rythme quotidien normal, vous devez également leur permettre de planifier leur vie privée en les programmant sur des périodes plus longues.
En outre, une planification du personnel à long terme et axée sur le volume des commandes garantit le bon déroulement de la production et la présence d'un personnel suffisant dans les ateliers.

Les équipes travaillent trop souvent le week-end

Lorsque les cycles d'équipes sont trop serrés, vos employés doivent souvent travailler le week-end ou la nuit. D'un point de vue sanitaire, cette situation n'est pas productive à long terme. Le travail posté est généralement très éprouvant pour l'organisme, car il implique des ajustements fréquents du biorythme. Les périodes de récupération sont essentielles. 
 
Un seul jour de week-end ne suffit pas ; veillez plutôt à ce que vos employés disposent d'un nombre suffisant de week-ends entièrement libres. Si le volume de production ne peut être géré sans travail le week-end, le modèle d'équipe doit être conçu de manière à ce que les équipes ne se répètent pas trop souvent le week-end. Ceci est particulièrement important si vous employez de nombreux cadres supérieurs dans le secteur de la production. Une étude menée par la Fondation Hans Böckler a révélé que 56 % de tous les travailleurs postés souffrent du stress lié au travail fréquent le week-end.
 
Notre conseil : constituez des pools de personnel suppléant que vous pourrez utiliser pour les week-ends ou les équipes supplémentaires, selon les besoins ! Dans ces pools, vous devriez former vos propres employés, des personnes en situation d'emploi marginal ou des travailleurs temporaires possédant les qualifications appropriées, par exemple les connaissances requises pour une machine, afin qu'ils puissent intervenir à tout moment sans avoir besoin d'être formés. Contrairement aux travailleurs contractuels, ces employés disposent toujours du savoir-faire dont ils ont besoin, ce qui élimine les temps de formation et les arrêts de production !

Les heures supplémentaires ne sont pas compensées par du temps libre

Selon l'étude de la Fondation Hans Böckler, 43 % de tous les travailleurs postés ont déclaré qu'ils devaient souvent faire des heures supplémentaires. Si ces heures supplémentaires ne sont pas compensées par du temps libre, le mécontentement des travailleurs augmente. Parallèlement, cette situation a également des répercussions sur la santé des employés, car les périodes de récupération se raccourcissent et le risque de maladies fréquentes - qu'elles soient physiques ou mentales - augmente.

Les blocs d'équipes de nuit ne sont pas suivis d'un nombre suffisant d'équipes libres

Dans de nombreux cas, les entreprises organisent des cycles d'équipes tournants vers l'avant. Un premier cycle d'équipes est suivi d'équipes de jour, puis d'équipes de nuit. C'est en principe le meilleur modèle, car ce rythme reflète le mieux le rythme biologique. Il convient toutefois d'éviter l'erreur qui consiste à revenir trop rapidement aux équipes du début après les équipes de nuit. Le corps a besoin de s'acclimater au préalable.

Afin d'offrir aux travailleurs postés des périodes de repos optimales, il est nécessaire de prévoir des périodes de repos d'au moins trois ou quatre jours. À cet égard, la Fondation Hans Böckler propose la règle empirique suivante : pour chaque jour de travail de nuit, il faut prévoir un jour de repos : pour chaque jour de travail de nuit, il devrait y avoir un jour de repos. La période de repos légale d'au moins onze heures doit également être respectée à tout moment.

Les salariés ne sont pas impliqués dans l'organisation du temps de travail

Un chiffre de cette étude est alarmant : 81 % des personnes interrogées ont déclaré qu'il n'était jamais ou rarement possible de permuter les équipes. Pourtant, à l'heure du vieillissement de la main-d'œuvre, il est de plus en plus important de permettre une plus grande flexibilité dans l'organisation du temps de travail. Les plateformes de planification des tâches et d'échange d'équipes via des self-services, par exemple, offrent aux employés l'autodétermination qu'ils souhaitent aujourd'hui sur leur lieu de travail et contribuent à une plus grande satisfaction. Si les entreprises exigent la flexibilité de leurs employés, elles ont besoin de modèles de temps de travail qui concilient les exigences opérationnelles et les besoins des employés.

Peu de transparence sur les qualifications existantes et requises

Peu d'industries sont aussi dépendantes d'une gestion efficace des compétences que l'industrie manufacturière. Les directives de certification et les audits associés, ainsi que la flexibilité dans la planification des équipes, nécessitent un suivi des qualifications des employés et des emplois, ainsi qu'une formation continue proactive de la main-d'œuvre.

  • Quel employé peut utiliser quelle machine ?
  • Certaines qualifications sont-elles disponibles en quantité suffisante ?
  • Combien de secouristes doivent être en service et combien sont réellement disponibles ?
  • Le nombre minimum spécifié d'assistants de protection incendie a-t-il été respecté en dépit de la période des fêtes de fin d'année ?

Les mécanismes de contrôle manuels rendent difficile le suivi de ces questions

Notre conseil : la planification des équipes et la gestion des qualifications doivent toujours aller de pair. Cela garantit la conformité légale, le respect des exigences de certification et la sécurité des audits en cas de dommages. L'idéal est que les employés en formation continue soient également visibles dans le système. De cette manière, les absences et les qualifications peuvent être prises en compte de la même manière lors de la planification.